Jeune diplômé, cadre au chômage ou désirant changer d’orientation professionnelle, vous vous retrouvez sur le marché de l’emploi. Quelle qu’en soit la raison, votre recherche ne sera pas une sinécure. Face à un marché de l’emploi plutôt saturé, il vous est indispensable de ne rien laisser au hasard afin de donner les meilleures chances à votre candidature.
Si l’on se veut se démarquer de la concurrence ou tout simplement ne pas courir le risque de se faire éliminer, il est crucial, avant chaque étape du processus du recrutement, de bien garder certains éléments en tête, de vérifier certains points et de penser aux documents indispensables.
Entretiens, journées de recrutement ou relances téléphoniques, ces épreuves cruciales nécessitent toutes une préparation particulière. Mettez toutes les chances de votre côté en ne laissant rien au hasard.
Avant de rédiger son CV
« Il est crucial de bien réfléchir à ce que l’on veut faire. Plus on a d’expérience, plus on aura de choses à mettre en valeur. De la nature du poste auquel vous voudrez postuler dépendra donc la mise en valeur relative de vos expériences« , explique Dominique Galet de Michael Page. Une expérience associative dans l’organisation d’un évènement palliera par exemple votre absence d’expérience professionnelle en la matière, si jamais vous désirez vous reconvertir dans l’évènementiel.
Les responsables du recrutement ont parfois peu de temps et beaucoup de CV à lire. Pensez donc à utiliser les mots clés qu’ils utilisent dans leurs offres d’emplois ou qui appartiennent au champ lexical du métier auquel vous postulez. Cela vous permettra de franchir plus facilement un premier écrémage sur simple CV
Avant d’écrire une lettre de motivation
Il est important de bien relire l’offre d’emploi afin de pouvoir identifier puis mettre en valeur les qualités que requiert le poste.
Réfléchissez aussi à la personne à laquelle vous vous adressez. Vous adopterez un discours sans doute plus technique en sachant que votre lettre de motivation sera lue par un opérationnel et non un responsable des ressources humains.
Pensez à ce que vous estimez pouvoir apporter à l’entreprise en d’envisageant votre relation avec elle du point de vue de la collaboration… C’est le fameux triptyque « Vous, Moi, Nous » qui reste incontournable lors d’un tel exercice.
Avant d’envoyer votre candidature
Lors d’une réponse par mail, assurez-vous bien d’avoir précisé la référence de l’annonce en objet afin de faciliter le classement de votre candidature mais surtout d’éviter qu’elle se retrouve noyée dans un flot de mails.
En ce qui concerne le corps du message, Dominique Galet préconise de « se contenter d’un mail simple avec les formules de politesse d’usage sous peine d’être redondant avec la lettre de motivation. » Seuls des candidats postulant dans des secteurs tels que la communication ou le web pourront éventuellement s’autoriser un peu d’originalité. Et encore faut-il que cette différenciation soit justifiée par une plus-value réelle.
Dernier point indispensable, relisez-vous avec attention. Si une faute d’orthographe sur un CV est souvent motif d’élimination, que dire lorsqu’elle est présente dans le corps du mail !
Avant le premier entretien de recrutement
Le premier entretien sera toujours l’occasion de tester vos connaissances basiques de l’entreprise. « N’hésitez donc pas à faire un tour sur le site Internet de la société afin de collecter des informations de bases telles que son chiffre d’affaires, sa taille ou les caractéristiques de ses produits« , explique Dominique Galet.
Pour la présentation votre propre personne, il est toujours utile de s’être préparé un petit speech introductif d’une quinzaine de minutes et de se renseigner sur les codes vestimentaires en vigueur,différents selon les secteurs.
Munissez-vous enfin d’un stylo, de CV et bloc-notes afin de pouvoir prendre des notes, preuves de l’intérêt que vous portez à ce que dit votre interlocuteur.
Avant tout entretien
Il est très utile d’identifier à l’avance l’interlocuteur auquel vous aurez affaire. « Un entretien RH portera avant tout sur votre connaissance de la structure de l’entreprise et aura plus pour vocation d’identifier votre profil et potentiel humain, explique Dominique Galet de Michael Page. L’entretien avec l’opérationnel portera lui plus sur votre savoir-faire métier, vos compétences techniques. » Le discours et par conséquent la préparation de l’entretien seront donc sensiblement différents.
L’offre précise que le candidat doit être bilingue ? Vous devrez être capable de parler de vous-même, du métier et donc maîtriser son langage technique. « L’entrainement est la clé car, même en situation d’improvisation, il vous permettra de vous raccrocher plus facilement à des formules que vous maitrisez« , avance Dominique Galet.
Après un entretien
La période qui suit l’entretien est rarement la plus facile à vivre. « Si l’on ne vous a pas donné de délai de réponse, n’hésitez pas à rappeler au bout d’une semaine. Vous avez fait la démarche de vous présenter, le recruteur vous doit une réponse », estime Dominique Galet.
Ne vous muez pas pour autant en harceleur mais justifiez votre rappel par l’apport d’une information complémentaire ou tout élément permettant de garder le contact. A ce sujet, Dominique Galet préconise « l’envoi d’une lettre récapitulant ce que l’on a compris du poste et en quoi l’on pense pouvoir apporter de la valeur ajouté, à l’issue de l’entretien« .
Une démarche différenciante qui peut s’avérer tout aussi payante et valorisante que « l’envoi d’un feedback à la personne en charge du recrutement au terme des entretiens avec les différents interlocuteurs de l’entreprise. »
Avant un salon de recrutement
Les salons de recrutement constituent bien souvent une véritable foire d’empoigne et, mal préparés, ils peuvent perdre de leur utilité. S’il confesse qu’il n’y a pas de recette magique, Dominique Galet préconise toutefois de « garder en tête qu’il faut réussir à retenir l’attention des recruteurs en cinq minutes. » Afin de faciliter une telle mission, ciblez un petit nombre d’entreprises qui vous intéressent réellement, renseignez-vous un maximum sur elles et les intervenants qui les représentent.
Une connaissance précise de l’entreprise sera toujours très appréciée et prétexte à une discussion un peu plus poussée. Et surtout, n’oubliez pas de vous munir de CV en nombre.
Avant de négocier les conditions d’embauche
En tant que jeune diplômé, on doit souvent se plier aux grilles salariales de l’entreprise. Mais cela n’est pas le cas lorsque l’on est plus expérimenté. Dominique Galet préconise ainsi « de bien tout mettre à plat dans sa situation actuelle. Rémunération sur 12 ou 13 mois, participation, intéressement et part du variable, il s’agit de définir avec précision ce que l’on gagnait avant et ainsi donner une base de négociation à notre interlocuteur. » Rien ne peut-être plus préjudiciable que de se rendre compte une fois les négociations entamées que l’on avait oublié un élément de la rémunération.
Dernier point, le timing pour jeter les bases d’une négociation est aussi indispensable. « Il faut ainsi faire attention à ne pas aborder la question trop tôt au risque d’apparaitre intéressé par la seule question financière« , explique Dominique Galet.
JDN Management, 12.01.2010